Ô mère, ils te demandent :
« Où est ton fils prodigue ? »
Et tu restes sans
réponse.
Cela me serre le cœur.
Mon cœur voudrait être auprès de toi,
Passer du temps à tes
côtés,
Mais je ne le peux toujours pas.
Ô mère, ils m’appellent
« Ton fils prodigue ».
Et tu ne dis rien.
Je sais que tu guettes mon retour,
Les bras ouverts, pleine d’espoir.
J’aimerais
tant venir te serrer,
M’asseoir près de toi et te confier mon histoire.
Ô mère, j’aimerais te parler,
Te dire combien je t’aime.
Te raconter mes chemins
parcourus,
Et l’amour que j’ai connu au fil des jours.
Mais je me tais,
Mes lèvres liées par un
fil invisible,
Incapable de te confier la moindre chose.
Ô mère, seras-tu là
Quand je reviendrai ?
Pourrai-je un jour te serrer contre
moi,
Ou resterai-je à jamais ce fils prodigue ?
Pourrai-je redevenir
Ton fils chéri,
comme autrefois ?
Ô mère, mon silence crie en moi.
Je voudrais te parler,
Mais aucun mot ne sort,
Pas même celui, si simple et si profond : « amour ».